En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous pourrez retrouver les souvenirs de la venue de Michel Butor à Mons-en-Barœul le samedi 5 mars 2011 (Le retour dans sa maison natale, l'hommage à la Maison Folie du Fort de Mons et des moments émouvants avec notamment un vivat flamand et la découverte de l'iPad lors d'un repas à l'Hamadryade de Villeneuve d'Ascq). Le samedi 5 mars après midi Michel Butor a inauguré au musée Sandelin à St Omer une exposition qui lui était consacré (onglet St Omer). Nous avons ajouté les émotions du 18 mai 2012 à Mons (restaurant du Fort, découverte de la bibliothèque et vernissage dans la salle d'exposition du fort) et le lendemain lors d'une visite privée au musée de la piscine de Roubaix et son intervention à la médiathèque l'Odyssée à Lomme. Merci au groupe des amis de Michel Butor qui a permis à Michel Butor de retrouver sa ville natale.

Hommage mondial du monde de la culture

RÉACTIONS

À l'annonce de la disparition de l'écrivain, de nombreuses personnalités se sont exprimées dans les médias et sur les réseaux sociaux. Beaucoup retiendront un écrivain «explorateur», curieux et éternellement novateur.

L'écrivain, romancier et homme de lettres Michel Butor s'est éteint mercredi 24 août à l'hôpital de Contamine-sur-Arve, en Haute-Savoie, non loin de son domicile, à l'âge de 89 ans.

La disparition de l'écrivain et poète, figure phare du Nouveau Roman, n'a laissé personne indifférent dans le monde de la culture et de la politique. L'homme éveille tant bien de l'admiration et de la déférence liées à son statut, qu'une forme d'affection presque intime qu'il aurait développée avec ses lecteurs par le biais de ses écrits.

Tous rappellent sa formidable carrière, notamment aux côtés d'Alain Robbe-Grillet, Nathalie Sarraute et Claude Simon; son prix Renaudot pour La Modification, comme le grand prix de littérature que lui décerna l'Académie française en 2013 pour l'intégralité de son œuvre.

Un « explorateur » de la littérature

Audrey Azoulay, ministre de la Culture et de la Communication, souligne son aura de «chiffonnier poète», toujours « animé(e) d'un formidable appétit de découvertes et d'expériences », qu'il n'aura eu de cesse de partager via l'écriture.

François Hollande, saluant d'une même façon l'appétence intellectuelle du poète, perpétuel innovateur, rend hommage à un « grand explorateur de la littérature », expérimentateur de l'écrit, « souvent dans le dialogue avec d'autres arts, toujours avec le même esprit de liberté et de découverte ».

Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux, retient elle aussi sur Twitter un écrivain explorateur, avec qui « nous aimions voyager [...] par les pieds, l'esprit, l'insatiable curiosité dans les arts et lettres. Voyager ! ». Une idée reprise par Jacques Attali sur le même réseau social en disant, à propos de La Modification : « Tout grand roman est un voyage et celui-là plus qu'aucun autre ».

Butor immortel

Le philosophe Raphaël Enthoven, qui s'exprimait sur Europe 1, revient quant à lui sur « l'idée de génie » de l'écrivain, qui utilise la seconde personne du pluriel pour « capturer littéralement son lecteur ». Une invention qui rend sa lecture « inoubliable et déstabilisante », et rappelle que « rien n'est moins stable qu'une identité ».

« Chaque mot écrit est une victoire contre la mort » affirmait Michel Butor dans ses Entretiens avec Georges Charbonnier. L'écrivain Serge Joncour croit aussi en l'immortalité du poète, en nuançant sur Twitter le poids de sa disparition: « Disons qu'une partie très temporelle de son être s'en est allée, laissant libre court à l'autre de continuer ».