En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous pourrez retrouver les souvenirs de la venue de Michel Butor à Mons-en-Barœul le samedi 5 mars 2011 (Le retour dans sa maison natale, l'hommage à la Maison Folie du Fort de Mons et des moments émouvants avec notamment un vivat flamand et la découverte de l'iPad lors d'un repas à l'Hamadryade de Villeneuve d'Ascq). Le samedi 5 mars après midi Michel Butor a inauguré au musée Sandelin à St Omer une exposition qui lui était consacré (onglet St Omer). Nous avons ajouté les émotions du 18 mai 2012 à Mons (restaurant du Fort, découverte de la bibliothèque et vernissage dans la salle d'exposition du fort) et le lendemain lors d'une visite privée au musée de la piscine de Roubaix et son intervention à la médiathèque l'Odyssée à Lomme. Merci au groupe des amis de Michel Butor qui a permis à Michel Butor de retrouver sa ville natale.

Les paroles s'envolent, les écrits restent


L’écrivain Michel Butor, né à Mons-en-Barœul, est décédé

Publié le 25 août 2016 dans La Voix du Nord

« Ecrire c’est détruire les barrières », affirmait l’écrivain, poète et essayiste Michel Butor, dernière grande figure du Nouveau Roman, décédé mercredi le 24 août) à l’âge de 89 ans, laissant derrière lui une oeuvre prolixe et inclassable toujours étudiée en France comme à l’étranger. L’écrivain qui n’avait jamais cessé d’écrire et de publier s’est éteint à l’hôpital de Contamine-sur-Arve, en Haute-Savoie, selon Le Monde qui a annoncé son décès, citant sa famille.

Après l’avoir quitté de nombreuses années, Michel Butor était revenu dans sa ville natale de Mons-en-Barœul en 2012.


Auteur d’une œuvre foisonnante et multiforme, Michel Butor avait acquis la notoriété avec son roman « La Modification » (prix Renaudot 1957). Il avait acquis une réputation internationale et son oeuvre était étudiée en France comme à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis.

Né le 14 septembre 1926 à Mons-en-Barœul, fils d’un inspecteur de la SNCF, Michel Butor, diplômé d’études supérieures de philosophie et docteur ès lettres, a mené une double carrière d’écrivain et de professeur.

Nommé en 1950 à Sens (Yonne), il enseigne surtout à l’étranger en Egypte, Angleterre, et Grèce (1954-1957), et publie son premier roman « Passage de Milan » (1954), suivi de «L’Emploi du temps» (prix Fénéon, 1956).

Un novateur

En 1958 il se fixe à Paris, devient lecteur chez Gallimard jusqu’en 1968, et entreprend une série de voyages (Etats-Unis, Japon, Australie) qui seront alors sa principale source d’inspiration. Il en tire matière à des formes littéraires novatrices : « Mobile » (1962), est une interprétation de l’Amérique en mobile façon Calder, et « Boomerang » (1978), un livre à trois couleurs et trois trames narratives.

Tout en bâtissant une œuvre qui abolit les frontières des genres littéraires, l’écrivain enseigne dans les universités de Vincennes (1969), Nice (1970-1973), puis Genève (Suisse), où il est professeur de langues et littérature françaises modernes (1975-1991).

Egalement auteur de recueils de poésies (« Envois », « Collation »), Michel Butor publie en 1996 « Le Gyroscope », dernier tome du cycle « Le Génie du lieu », cinq essais consacrés à des sites géographiques analysés comme des œuvres d’art, ainsi que « Répertoire littéraire » qui réunit les analyses critiques des classiques français, de Rabelais à Zola.

En 2006, les Editions de La Différence entament la publication de ses œuvres complètes, tandis qu’une rétrospective de son œuvre se tient à la Bibliothèque nationale de France (BNF).

Père de quatre filles, Michel Butor avait réalisé plusieurs livres d’entretiens, dont « Curriculum vitae » (1996) et « Entretiens, quarante ans de vie littéraire » (2000), puis publié en 2008 « Petite histoire de la littérature française » audiovisuelle.

En 2013, il avait été récompensé par le grand prix de littérature de l’Académie française. Son dernier ouvrage, publié il y a quelques mois, était consacré à Victor Hugo dans la collection « Les auteurs de ma vie » (Buchet-Chastel).

S’il était né dans la métropole lilloise, il l’avait quitté rapidement. Il était toutefois revenu en 2011 sur ses terres pour une exposition lui rendant hommage. Il était ensuite revenu plusieurs fois à Mons-en-Barœul.